Alain Refalo, porte-parole du Mouvement pour une Alternative Non-violente, publie une Lettre ouverte aux Soulèvements de la Terre sur la question de la violence, la contre-violence et la non-violence.
Ce document important est une réponse argumentée aux allégations critiques sur la non-violence contenues dans le livre Premières Secousses, publié par les Soulèvements de la Terre au printemps 2024.
La Lettre ouverte aux Soulèvements de la Terre est aussi un appel au dialogue constructif afin de rendre nos luttes plus efficaces dans un monde dominé par l’ultra-violence des systèmes prédateurs.


La désobéissance civile en faveur du climat s’invite à nouveau dans l’actualité, non pas par le biais d’actions spectaculaires d’organisations écologistes, mais par la décision du préfet de la Vienne d’intimer l’ordre à la mairie de Poitiers et au conseil communautaire du Grand Poitiers de supprimer les subventions attribuées à Alternatiba pour l’organisation d’un village associatif comprenant des ateliers de formation à la désobéissance civile. Cette injonction s’inscrit dans la mise en œuvre du contrat d’engagement dit républicain issu de la loi « confortant le respect des principes de la République (CRPR), dite loi « séparatisme », votée pour lutter contre « l’islamisme radical ». Après un rappel du contexte et des faits liés à cette affaire, nous proposerons quelques réflexions que nous voulons utiles pour le débat sur la désobéissance civile en lien avec le contrat d’engagement dit républicain.
Les deux auteurs du Manifeste pour la non-violence, Pauline Boyer et Johann Naessens, sont des activistes bien connus du mouvement climat. Leur réflexion, exposée avec clarté et pédagogie, s’enracine dans l’expérience des luttes écologistes de ces dernières années, au sein d’ANV COP 21, d’Alternatiba et des multiples organisations qui forment le mouvement climat d’aujourd’hui. A ce titre, leur Manifeste est le manifeste de toute une génération qui a pris conscience que la seule réponse à la crise climatique systémique que nous vivons était dans l’action non-violente constructive.


Chaque année, le 3ème lundi du mois de janvier est un jour férié aux Etats-Unis. C’est le « Martin Luther King day », la journée Martin Luther King, en hommage au célèbre défenseur des droits civiques dans les années soixante. Observée pour la première fois en 1986, elle marque l’anniversaire de la naissance de Luther King (le 15 janvier 1929). Dans cet article, je voudrais exposer la pensée et l’action de Martin Luther King concernant la désobéissance civile. Loin de certaines images d’épinal qui ferait de King un doux rêveur (suite à son fameux discours « I have a dream »), il était surtout un homme profondément ancré dans les dures réalités de son temps, soucieux de résister efficacement par l’action non-violente aux injustices de la ségrégation raciale dans son pays.
« Connaissez-vous Henry David Thoreau ? », cette question, c’est Romain Rolland qui la posait à une amie dans une correspondance datant de 1921. Cette année-là, Romain Rolland venait de découvrir un ouvrage d’un personnage inconnu alors en France, Henry David Thoreau. Cet ouvrage, le tout premier traduit et édité en Français sous le titre « Désobéir » était un recueil de textes politiques de l’écrivain américain. Sa première impression à la lecture de ces textes fut de dire : « C’est superbe ! Ce devrait être la bible de toutes les consciences fortes qui refusent d’obéir aux injustices de l’Etat »… En l’espace d’une phrase, le grand Romain Rolland avait tout dit. L’écrivain français était déjà à l’époque le biographe de Tolstoï, lui-même un dissident avant l’heure. Et il allait quelques années plus tard publier la première biographie de Gandhi en français.
Par un arrêt du 13 juillet 2017, la cour administrative d’appel de Bordeaux a confirmé la décision prise par le tribunal de Toulouse dans un jugement du 8 avril 2016 qui annulait l’autorisation que le préfet avait accordée le 29 août 2013 pour détruire ou déplacer une centaine d’espèces protégées sur le site du centre commercial Val Tolosa, en dérogation à la loi qui protège certaines espèces naturelles. L’arrêté pris par le Préfet était donc illégal.