Archives du mot-clé Gandhi

Définition et légitimité de la désobéissance civile d’après Gandhi

La légitimité du recours à la désobéissance civile s’inscrit chez Gandhi dans sa vision politique de la situation d’oppression vécue par le peuple indien soumis au colonialisme britannique. « Nous devons combattre le mal, écrit Gandhi, en cessant d’aider celui qui le fait, directement ou indirectement. […] Si un gouvernement commet une injustice grave, les sujets doivent retirer leur coopération, totalement ou partiellement, dans une proportion suffisante pour arracher le pouvoir au mal »1.

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18 avril 1919, Gandhi forge le mot « non-violence », traduction de « ahimsa »

Nous sommes en février 1919. Gandhi est rentré d’Afrique du Sud depuis près de cinq ans. Il a expérimenté avec succès le satyagraha, forme de résistance civile où la désobéissance aux lois injustes tient une place centrale. Sa notoriété est déjà grande en Inde. Le gouvernement britannique envisage de promulguer les lois « Rowlatt » qui prévoient d’autoriser l’arrestation et l’emprisonnement, sans procès, des « agitateurs »; ainsi sont désignées toutes les personnes soupçonnées de porter atteinte à la sécurité de l’Etat. Pour Gandhi, ces lois remettent en cause les principes élémentaires de justice et les libertés civiques. Il estime impossible que le peuple s’y soumette. Lire la suite

A propos d’une citation faussement attribuée à Gandhi… « D’abord ils vous ignorent, ensuite il vous raillent, ensuite ils vous combattent et enfin, vous gagnez »

Dans son émission « Le vrai du faux » sur France info (27 mars), le journaliste Antoine Krempf fait remarquer que de nombreux responsables politiques utilisent une fausse citation de Gandhi. Il fait notamment référence à Nicolas Dupont Aignan qui, la veille, déclarait sur Europe 1, à propos de ses chances pour les élections européennes : « Il y a une très belle phrase de Gandhi : Au début, ils vous ignorent, ensuite ils se moquent de vous, après ils vous combattent et enfin, vous gagnez« . Visiblement fier d’enrôler le libérateur de l’Inde sous sa bannière et ne doutant pas de sa capacité à faire un bon score, il ajoutait : « J’en suis au stade où ils m’ont ignoré pendant beaucoup d’années, ils se sont moqués de moi et ils me combattent. C’est très bon signe, je le prends comme honneur ».  Lire la suite

Un jalon dans l’histoire de la non-violence : la « Lettre à un Hindou » de Léon Tolstoï (1908)

A la fin de l’année 1908, un étudiant hindou, Taraknath Das qui édite aux Etats-Unis une revue intitulée L’Inde libre, écrit à Tolstoï pour recueillir auprès de lui quelques paroles de soutien à ses idées révolutionnaires. Il préconise le recours à la violence pour libérer l’Inde de la domination britannique. Tolstoï lui répond le 14 décembre 1908 en dénonçant les justifications « scientifiques » et « religieuses » de la violence qui aveugle la « majorité malheureuse ». Cette lettre deviendra la « Lettre à un Hindou », dans laquelle Tolstoï oppose à la révolte armée l’arme de la non-coopération. Lire la suite

Gandhi : de la « résistance passive » au satyagraha

Aujourd’hui encore, c’est souvent l’expression « résistance passive » qui est utilisée par les médias, et parfois par des associations, pour nommer un mouvement de résistance non-violente ou de désobéissance civile. Pourtant, cette expression ancienne, à forte connotation péjorative, comprend une contradiction irréductible : comment une résistance peut-elle être passive, alors que l’idée de résistance implique l’action ? Il semble bien que seule la résistance armée ou violente, pour l’idéologie dominante, puisse être considérée comme une résistance réellement active. Un petit retour en arrière permet de situer les enjeux de cette expression que Gandhi a lui-même utilisée avant de l’abandonner dès 1908… Lire la suite

Jean-Marie Muller, 50 ans d’engagements au service de la non-violence

j-m-muller    Il y a 50 ans, le 10 octobre 1966, Jean-Marie Muller donnait sa toute première conférence publique à Orléans sur le thème « La violence et l’évangile » dans le cadre d’une rencontre oecuménique à laquelle participait notamment l’évêque d’Orléans Guy Riobé et le pasteur Miroglio, responsable de l’Eglise réformée d’Orléans. Jeune professeur de philosophie, il est alors âgé de 26 ans, Jean-Marie Muller y faisait le constat que « le monde est en état de violence » et qu’ « il est menacé par la violence jusque dans son existence même ». Il posait alors cette question qui demeure toujours d’actualité : « Face à cela, que devons-nous faire, que pouvons-nous faire ? » C’est précisément à ces questions cruciales que Jean-Marie Muller ne cesse de réfléchir depuis cinq décennies en s’efforçant de relever le formidable défi que nous lance la non-violence. Lire la suite

Gandhi, sage et stratège de la non-violence

brochuregandhiGandhi appartient à notre a-venir. Sa pensée, sa philosophie, son action restent à découvrir. C’est l’ambition de cette nouvelle livraison de la collection Culture de non-violence.

Cette brochure rassemble plusieurs articles de Jean-Marie Muller et d’Alain Refalo, ainsi que plusieurs textes de Gandhi, dont certains sont inédits. Avec des repères chronologiques et des indications bibliographiques.

Gandhi, sage et stratège de la non-violence, par Jean-Marie Muller et Alain Refalo, col. « Culture de non-violence », novembre 2007, 90 p.

Cette publiation est vendue au prix de 5 euros. A commander directement au Centre de ressources sur la non-violence de Midi-Pyrénées.