Désobéir pour le climat : un impératif citoyen

Il y a quatre ans, à l’approche de la COP 21, nous avions salué la préparation de la mobilisation citoyenne en formulant le voeu qu’elle s’inscrive résolument dans une démarche non-violente. (ici) Quatre ans plus tard, alors que les rapports alarmants se succèdent sur le réchauffement climatique, les citoyens sont plus que jamais en mouvement pour décréter l’état d’urgence climatique. Et agir en conséquence.

A l’image du mouvement Extinction Rebellion dont la dernière action spectaculaire à Paris a été violemment réprimée par les CRS, du mouvement non-violent ANV-COP 21 et des grèves pour le climat, l’heure de la désobéissance citoyenne pour le climat a sonné.

Il n’y a en effet plus de temps pour attendre que les politiques veuillent bien se décider à réfléchir… peut-être à agir… Il s’agit désormais de les contraindre à agir, et surtout d’agir, ici et maintenant, pour reprendre en main notre destin commun, sans laisser le soin à d’autres de l’orienter à notre place. La planète est en danger, ses jours sont comptés et seuls les citoyens peuvent décider d’inverser le cours tragique de l’histoire. Comment ? Par la désobéissance civile de masse qui signifie aux Etats que les citoyens sont entrés en rebellion ouverte, déterminée et non-violente.

Faire le choix de désobéir à une loi injuste est légitime, l’histoire l’a déjà démontrée. Et pourtant, c’est un acte qui doit être mûrement réfléchi eu égard aux conséquences judiciaires possibles. Mais faire le choix de désobéir pour sauver la planète devient aujourd’hui une évidence, quelles qu’en soient les conséquences. Il s’agit de ne plus être complice, par son silence ou sa passivité, de la destruction programmée de notre Terre. Notre devoir moral et civique est désormais d’entrer en résistance civile et civique, de désobéir en agissant concrètement et coopérativement.

Seule cette stratégie de la désobéissance civile est à même de fédérer et de construire un puissant mouvement citoyen qui impose au pouvoir de prendre le virage qui s’impose ou de se démettre. Il ne s’agit plus seulement de témoigner pour convaincre, mais d’agir pour contraindre en établissant un rapport de force basé sur la mobilisation massive des citoyens. Quand les prisons seront pleines de citoyens ayant agi dans l’illégalité non-violente, et que la désobéissance civile s’amplifiera, l’Etat n’aura d’autre choix que de céder. Sa violence deviendra dérisoire et inutile.

La non-violence est l’arme la plus puissante dont disposent les citoyens face au pouvoir qui a le « monopole de la violence légitime ». Toute autre stratégie est vouée à l’échec. C’est pourquoi la désobéissance civile de masse devient aujourd’hui un impératif catégorique pour espérer laisser une terre vivable à nos enfants.

Obéir c’est mourir, désobéir c’est vivre…

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